- débridement
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• 1604; de débrider1 ♦ Action de débrider. Le débridement d'un cheval. — Par anal. Procéder au débridement d'une plaie.2 ♦ Fig. ⇒ déchaînement, libération. « Au déchaînement des forces de la matière correspond le débridement des instincts de violence » (Daniel-Rops). Le débridement des mœurs.Synonymes :- débordement- déchaînement- dérèglement- dévergondage- écart- égarementContraires :- ascétisme- austérité- retenuedébridementn. m.d1./d Action de débrider.d2./d MED Sectionnement de la bride qui comprime ou étrangle un organe.— Large incision pratiquée dans un foyer purulent.d3./d Fig. Déchaînement. Le débridement des passions.⇒DÉBRIDEMENT, subst. masc.A.— Action de débrider, d'enlever la bride d'un cheval, d'une bête de somme.Rem. Attesté ds BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892.— P. anal., CHIR. Opération consistant à enlever les brides qui compriment un organe ou resserrent une plaie. Toute nécrose nécessite un débridement de la fistule (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 37).B.— Au fig. [En parlant d'une force intérieure] Action de libérer ou de se libérer de toute contrainte; état qui en résulte. Je finis par me demander si ces périodes de débridement ne tendaient pas, en fait, à prendre plus d'importance que celles de contention (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 357).Rem. Parmi les dict. de l'Ac., seule l'éd. 1932 retient le mot et seulement comme ,,terme d'Arts et de chirurgie``. Le débridement d'une pierre; le débridement d'une plaie.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1604 « action de debrider un cheval » (J. PALLET, Dictionnaire très ample de la langue françoise et espagnole d'après FEW) — Trév. 1771 qui note ,,il n'est pas d'usage``; 2. fig. 1659 (N. DUEZ, Dict. italien e françois); 3. 1814 chir. (NYSTEN). Dér. de débrider; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :7. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 31.
débridement [debʀidmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1604; de débrider.❖1 Action de débrider. || Le débridement d'un cheval. — Par anal. || Le débridement d'une plaie.➪ tableau Lexique de la chirurgie.2 (1659). Fig. Déchaînement, laisser-aller. || Se refuser à tout débridement.1 (…) quantité de poétereaux, s'imaginant flatteusement que la poésie de Jammes consistait dans sa négligence et dans sa forme abandonnée, ont résolu d'être poètes simplement en ne se contraignant point.Je dirais volontiers, généralisant un peu ma pensée, que tous les exemples de débridement sont funestes.Gide, Feuillets, in Journal 1889-1939, Pl., p. 723.2 Au déchaînement des forces de la matière correspond le débridement des instincts de violence : et cette rencontre n'est pas due au hasard, car une mystérieuse correspondance lie l'univers de la créature et celui de la création.Daniel-Rops, Ce qui meurt et ce qui naît, I, p. 2.♦ Le débridement des mœurs, de la moralité.3 Vous faites sans doute allusion au… (il chercha le mot juste) au débridement des mœurs ? Mais ce n'est qu'une apparence ! On monte en épingle tel ou tel désordre très circonscrit, alors que la masse de la population, croyez-moi, demeure parfaitement saine.Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 34.
Encyclopédie Universelle. 2012.